[En Essonne Réussir] JO 2024: L'esprit olympique souffle sur l'Essonne #1

La tenue des Jeux olympiques et paralympiques promet, certes, quelques difficultés de circulation mais c’est aussi une chance de développer son activité, dont certaines entreprises essonniennes profitent, ou encore l’occasion de penser à faire équipe avec un sportif de haut niveau.
Dossier réalisé par Laurence Amette et E. Vilmos

PARTIE 1

Le plus important, c’est d’anticiper… Paraphrasant Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux olympiques modernes, c’est le message qu’adressent les pouvoirs publics aux entreprises pour leur dire qu’à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, il n’y a pas que les athlètes qui doivent se préparer…

Il serait fastidieux de dresser ici le détail de toutes les difficultés qui guettent les entreprises et leurs salariés durant les périodes olympique (du 26 juillet au 11 août) et paralympique (du 28 août au 8 septembre). Retenez seulement qu’elles seront nombreuses et sans commune mesure avec celles rencontrées en 1924, dernière année d’accueil des Jeux à Paris. Rien que le 26 juillet, jour de la cérémonie (et même avant pour l’installation), il ne sera pas possible de transiter d’une rive à l’autre de la Seine !

ANTICIPER LES DIFFICULTÉS

Lors du premier trimestre, les pouvoirs publics se concertaient encore avec les milieux économiques en vue d’alléger le dispositif. L’aspect le plus pénalisant de celui-ci concerne les restrictions de circulation automobile dans les secteurs proches des sites de compétition. La préfecture de police de Paris a défini des zones rouges où tout trafic motorisé sera interdit sauf dérogations qui seront accordées à certaines catégories de métiers. Pour les obtenir, il faudra s’inscrire sur une plateforme en ligne et fournir les justificatifs nécessaires. Les professionnels du dépannage seront, par exemple, concernés.

« L’entreprise intervient dans pratiquement tous les hôpitaux de Paris et nous devons être présents pour réparer un problème de plomberie, de ventilation, de climatisation. Si l’établissement est en zone rouge, nous devrons inscrire du personnel sur les listes d’autorisation », témoigne Manuelle Schneider, présidente de Schneider & compagnie, une entreprise castelviroise qui intervient en réhabilitation, entretien des bâtiments et maintenance (Manuelle Schneider sera par ailleurs porteuse de la flamme olympique en Essonne).

À noter qu’en zone rouge, les chantiers de voirie et de réseaux sont encore entravés jusqu’au 30 octobre et qu’en principe les échafaudages devront être repliés au plus tard le 15 juin. Les livraisons seront autorisées sur justificatif et dans les créneaux autorisés. Toutefois, les autorités conseillent de changer les modes de livraison et de choisir de les faire à pied ou en vélo-cargo. Elles suggèrent également de décaler les horaires.

« Je travaille beaucoup avec des établissements en zone rouge. On veut peut-être nous obliger à livrer la nuit. Mais qui va payer le surcoût du tarif de nuit ? », s’insurge Bruno Aïm, le patron des sorbets de Saint-Mandé (Chilly-Mazarin).

Des périmètres bleus (entourant les rouges) sont aussi mis en place. Leur accès sera autorisé à tout conducteur en mesure de justifier son besoin d’accès : livraison, dépannage, déménagement, accès au domicile, au travail, à un commerce particulier. Dans ces deux périmètres, il sera possible de circuler à pied, à vélo et même en trottinette ! Des voies olympiques réservées aux véhicules autorisés seront aussi créées et opérationnelles dès le 1er juillet sur plusieurs grands axes, comme le boulevard périphérique ou les autoroutes A1 et A13. Les emprunter ne vous mènera qu’à la contravention. Des épreuves sur route comme le marathon entraîneront des restrictions supplémentaires.

L’encombrement dans les transports en commun risque bien d’être le revers de la médaille olympique. De nombreuses lignes de métro seront impactées dont celles qui sont en correspondance avec la ligne C du RER. Le ministère des Transports demande, par exemple, aux voyageurs d’éviter la ligne A ou de fuir le RER C intra-muros. Quelques stations de métro seront fermées. Pour vous déplacer, on vous invite à la marche à pied ou à prendre un vélo. C’est aussi cela l’héritage immatériel des Jeux !

ENCOURAGER LA PRISE DE CONGÉS

« Je ne suis pas inquiet pour les déplacements des salariés. Pour répondre à un besoin supérieur, la RATP a lancé un plan de recrutement et de formation de 6 000 personnes et Jean Castex (président de la RATP, ndlr) a annoncé une campagne de maintenance préventive du matériel », estime cependant Daniel Weizmann, chef de file des Jeux olympiques de Paris 2024 du Medef. Ce dernier recommande, toutefois, aux entreprises d’augmenter le nombre de salariés en congés durant les Jeux.

« Pour celles qui pourraient être plus impactées, je leur préconise d’aller vers un plan d’optimisation du télétravail et dans certains domaines d’aménager le temps de travail », poursuit Daniel Weizmann. Confiant pour la période des JO, il se dit toutefois plus inquiet pour celle des Jeux paralympiques. « Il y aura moins de public que durant les JO, mais le moment de l’année sera moins favorable car ce sera une période de reprise pour les entreprises », assure Daniel Weizmann.

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PARTIE 2: QUELLES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ?

PARTIE 3: LES JO EN ESSONNE

PARTIE 4: LES ENTREPRENEURS SE PRENNENT AUX JEUX