Le Pays de Limours a des champions dans plusieurs domaines. À commencer par celui de l’économie avec la présence sur son sol du groupe mondial Thales, dont le site de Limours (1 000 salariés), inauguré en 1957 et dédié aux radars et à la surveillance aérienne, est reconnu comme le plus grand centre d’excellence de la défense aérienne en Europe, de la lutte anti-drones aux systèmes antibalistiques. Thales est la tête de pont de plus de 1 300 entreprises implantées sur les quatorze communes (dont dix dans le périmètre du parc national de la Haute Vallée de Chevreuse) de ce territoire de 27 300 habitants. Un territoire périurbain à la périphérie de la zone de Courtabœuf et du plateau de Saclay, situé à 20 km, mais aussi un territoire rural tout en champs et en bois peuplé d’une myriade de villages paisibles.
Petits mais pas moins dynamiques, à l’exemple de Janvry (630 habitants) qui a accueilli en 2022 quelque 100 000 visiteurs lors de son marché de Noël, distingué en 2018 par la palme TF1 du « plus merveilleux village de Noël ». Ce village hors norme, classé au top 3 des destinations franciliennes les plus originales par le site « Sortir à Paris », organise aussi tous les deux ans en septembre, depuis 2019, un salon international des dromadaires et des camélidés qui réunit plusieurs délégations étrangères. Une manifestation en passe d’obtenir à terme une reconnaissance nationale. À l’instar de ce champion de l’animation culturelle et festive, le moindre village multiplie les occasions de festivités et manifestations culturelles, de la fête de la Châtaigne de Forges-les-Bains au salon du Livre de jeunesse de Limours, qui a connu en décembre dernier sa 14e édition.
UNE ÉCONOMIE MULTIFACETTES
Dans le domaine de la santé, le centre hospitalier privé de Bligny, deuxième plus gros employeur du territoire (700 salariés), excelle lui aussi. On retrouve parmi ses spécialités, la prise en charge des maladies chroniques, notamment pulmonaires (370 lits, 70 médecins), pour laquelle l’établissement implanté à Briis-sous-Forges depuis 1903 n’est pas seulement à la pointe de la technologie, avec trois plateaux techniques dont un scanner : il est aussi un acteur important de la vie culturelle du Pays de Limours. Le centre hospitalier bénéficie ainsi du label « Culture et santé en Île-de-France », décerné par l’Agence régionale de santé et la Direction régionale de l’action culturelle d’Île-de-France aux établissements de santé investis dans la mise en œuvre d’une politique artistique et culturelle de qualité.
Le théâtre de Bligny, édifié en 1930 pour distraire les malades et géré aujourd’hui par une compagnie de théâtre, s’adresse à l’ensemble des habitants du territoire – où il rivalise avec la salle de spectacles La Scène (299 places) de Limours. Le centre hospitalier de Bligny s’est aussi distingué par la sélection au loto du patrimoine 2023 de son projet de rénovation des cinq kiosques centenaires édifiés dans son parc de 62 ha. À la clé, la possibilité de proposer petits concerts, lectures et jeux théâtraux dans les édifices restaurés.
Le Pays de Limours foisonne d’autres lieux remarquables. Qui n’a pas entendu parler des fêtes des plantes de Saint-Jean-de-Beauregard ? Chaque printemps et chaque automne, elles réunissent quelque 250 exposants et jusqu’à 20 000 visiteurs et fêteront en avril 2024 leur quarantième anniversaire.
LA MOBILITÉ À L’HONNEUR
Le village voisin, Gometz-la-Ville, a aussi connu son moment de gloire grâce à l’ingénieur Jean Bertin, qui y a installé en 1965 le site de construction de son Aérotrain, un monorail sur coussin d’air. Ce véritable « avion sur rail » capable d’atteindre des records de vitesse inégalés (428 km/h en 1967) dans des conditions de sécurité optimales et avec une empreinte environnementale très faible est hélas tombé dans l’oubli lorsque la SNCF a investi dans le projet du TGV. Les vestiges du rail où furent conduits les premiers essais longent une portion du trajet de la Véloscénie (véloroute de Paris au Mont-Saint-Michel). Ce tronçon de quelques kilomètres, aménagé en voie verte depuis 2012, sera inclus dans la portion de liaison douce de 15 km à vocation touristique dont le projet est porté par le Conseil départemental.
À la clé, la perspective de création dans son périmètre d’établissements d’hébergement et de restauration (lire encadré). Mais les liaisons douces sont amenées à se développer plus largement à l’usage de l’ensemble des habitants du Pays de Limours, en particulier pour favoriser les déplacements à vélo des salariés vers leur lieu de travail, avec, à terme, selon le vœu de la communauté de communes, un maillage le plus complet possible du territoire. On peut ainsi dès à présent se rendre en pédalant à la gare autoroutière de Briis-sous-Forges depuis Courson et Vaugrigneuse.
Équipement sans équivalent en France, la gare autoroutière gérée par la communauté de communes permet de rejoindre Massy, la zone d’activités de Courtabœuf, Orsay et Dourdan en empruntant les lignes de bus express qui circulent sur l’autoroute A10, notamment sur une voie dédiée sur les derniers 3,3 km vers la gare de Massy-Palaiseau. Victime de son succès avec 1 200 passagers par jour, le site est presque saturé aujourd’hui et une deuxième gare autoroutière est en projet, 15 km plus bas, à Bajolet et Forges-les-Bains. La gare actuelle, ouverte de 5h à 23h45 en semaine et de 6h à 22h45 le samedi, est accessible en voiture et à deux-roues grâce à un parking gratuit, en bus via six lignes et en transport à la demande (TAD). Après une phase d’expérimentation, ce dernier service, mis en place en 2020 en partenariat avec la communauté voisine de la Vallée de Chevreuse, a vocation à s’étendre aux quatorze communes du Pays de Limours.
Autres modes de transport en commun apprécié des habitants des villages : les navettes gratuites vers le centre commercial des Ulis, aux portes de la communauté de communes, et vers le marché et les commerces de Limours, la plus grosse bourgade du territoire avec 6 500 habitants.
Auteur: Catherine Lengellé
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UN TERRITOIRE EN DÉVELOPPEMENT
L’essor de la gare autoroutière de Briis-sous-Forges témoigne de la vitalité de ce bassin de vie et d’activité, qui bénéficie à la fois du calme de la campagne et de la proximité de grands pôles économiques et de services de proximité. Les entreprises qui souhaitent s’y implanter sont de ce fait de plus en plus nombreuses et pour accroître l’offre de locaux, un nouveau parc d’activité intercommunal de 4,5 ha à Briis-sous-Forges s’ajoutera bientôt aux six actuels. Tous sont équipés en fibre optique, comme 98 % du Pays de Limours. La création d’un tiers lieu intercommunal, qui s’ajoutera à celui du tiers lieu agricole de Gometz-la-Ville, est aussi prévue à Briis-sous-Forges d’ici à 2026. Par ailleurs, le Plan local de l’habitat intercommunal prévoit la création de 1 200 logements dans les cinq ans à venir.
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UNE OFFRE TOURISTIQUE MIEUX IDENTIFIÉE
Le développement touristique fait partie des sujets de réflexion actuels de la communauté de communes. Alors que son territoire est prisé pour ses activités de loisirs de courte durée, les séjours de vacances y sont peu fréquents. En cause, une offre insuffisante en hôtellerie et le manque de visibilité des établissements existants. Une meilleure identification de l’offre publique et privée vise à y remédier, notamment via l’application Pays de Limours, qui détaille les richesses touristiques de chaque village
Zoom sur
LE CHIFFRE :
30 fiches actions de la communauté de communes accompagnent les édiles communaux dans leur démarche environnementale, des voies de circulation douce à la non-imperméabilisation des sols.