Imprimer

[En Essonne Réussir] French Abroad se joue des clichés

Publié le 24 Avril 2023
Christian Lobet a lancé une collection de vêtements qui tourne en autodérision la manière dont les Français sont perçus à l’étranger.

Il rêve de voir le plus haut personnage de l’État porter son sweat-shirt « Not arrogant just french » ! Christian Lobet a donc envoyé au président de la République l’une des pièces phares de sa collection made in France comme cadeau de Noël. Et en attendant l’improbable photo, il a déjà reçu une lettre de remerciement saluant « son engagement qui contribue à promouvoir le savoir-faire de notre pays ». Un engagement né de sa passion des voyages.

Plus jeune, l’Évryen, arrivé du Cameroun à l’âge de dix ans, rêvait d’être steward. Des études de commerce international le mènent plutôt vers un poste de gestionnaire export avec des expériences aux États-Unis et au Canada qui lui permettent de côtoyer de nombreuses nationalités.

« J’ai alors constaté que les étrangers admiraient la France, mais que chacun avait des clichés sur les Français qui me faisaient rire tout en suscitant le dialogue. À mon retour en France en 2019, j’ai déposé la marque French Abroad et j’ai commencé à imaginer des vêtements avec des messages humoristiques peu exploités. »

L'autodérision pour parler

En 2020, Christian Lobet démissionne, se forme avec la CCI Essonne et devient entrepreneur à 30 ans. Ses premiers sweat-shirts 100 % made in France sont disponibles début 2022 via une boutique en ligne. Et bénéficient même d’une belle exposition dans un pop-up store (magasin éphémère) aux Galeries Lafayette boulevard Haussmann (Paris) et à Carré Sénart (Lieusaint).

Aujourd’hui, sa collection unisexe estampillée « Oui Oui », « Excuse my english », « Not on strike today » ou encore « Take me back to Paris » est déclinée en tee-shirts, bonnets, casquettes, bobs, mugs ou encore en tote-bags. « Ma marque s’adresse aux expatriés qui vivent à l’étranger, aux touristes qui viennent en France, aux étudiants, et à tous les amoureux de la France qui ont envie de créer du lien grâce à l’autodérision », explique celui qui souhaite désormais développer sa marque auprès de revendeurs, et la distribuer dans les hôtels et musées.

Auteur: Laurence Amette

 

Cet article est extrait du magazine En Essonne Réussir N°175 - Paru en avril 2023