[En Essonne Réussir] Enalees ouvre un site de production au sein de Genopole

En à peine 30 minutes, un vétérinaire peut aujourd’hui diagnostiquer chez un chien, un chat ou un cheval une pathologie causée par une bactérie, un virus ou un parasite parmi les plus communs et les plus délétères. Une innovation d’Enalees, entreprise de biotechnologies créée en 2016 au sein de Genopole par le docteur en biologie Laurent Thiery . « Notre test permet d’améliorer immédiatement le bien-être de l’animal et de diminuer le recours à des antibiotiques de spectre large », précise le directeur général d’Enalees Éric Germain.

Aujourd’hui, 90 % des cliniques vétérinaires équines utilisent ces tests, commercialisés depuis 2019 et produits dans ses locaux de 600 m2. Enalees, dont l’équipe est constituée de 38 salariés (30 % en R&D), tous avec un parcours en biologie ou en chimie, réalise en interne à la fois la R&D, la production, l’emballage des produits et la logistique.

Une première en Europe

Cette année, l’entreprise s’implante dans 160 m2 supplémentaires au sein de Genopole. Elle y crée un laboratoire de protéomique permettant de développer elle-même une protéine qui est un composant critique de son produit de support au diagnostic. « Cette protéine n’est pas produite en Europe et peu de fournisseurs sont capables de la fabriquer. Nous en développerons une équivalente, qui correspondra parfaitement à nos attentes et à celles d’autres industriels », souligne le directeur général. L’investissement pour la R&D de ce projet (1,8 M€) est financé à hauteur de 500 000 € par la Région Île-de-France et l’État, dans le cadre du programme Leader PM’Up.

Poursuivre le développement en Essonne 

Enalees, qui a multiplié par 10 son CA au cours des trois dernières années en passant de 100 000 tests produit par an à 1 million avec le même effectif, a pour objectif de poursuivre son développement à un rythme rapide. « Nous avons lancé une nouvelle levée de fonds pour continuer à nous développer de la manière la plus cohérente possible », explique Éric Germain. À la clé, plusieurs ambitions. En premier, la capacité de rapatrier d’autres éléments de tests et du processus de fabrication afin de maîtriser l’ensemble de la chaîne de fabrication. En deuxième, la poursuite du développement d’Enalees à l’international – elle est déjà implantée au Royaume-Uni et en Allemagne. Et enfin la création d’une usine de grande capacité (2 500 à 3 000 m2), toujours en Essonne :« Nous voulons nous développer sur ce territoire, car il nous accompagne depuis notre création et nous y sommes très attachés ! », souligne Éric Germain.

Auteur: Catherine Lengellé