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[En Essonne Réussir] JO 2024: L'esprit olympique souffle sur l'Essonne #2

Publié le 26 Avril 2024

La tenue des Jeux olympiques et paralympiques promet, certes, quelques difficultés de circulation mais c’est aussi une chance de développer son activité, dont certaines entreprises essonniennes profitent, ou encore l’occasion de penser à faire équipe avec un sportif de haut niveau.
Dossier réalisé par Laurence Amette et E. Vilmos

PARTIE 2: QUELLES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ?
 

Ce sont les ateliers H&S de Prunay-sur-Essonne qui, en Essonne, ont bénéficié les premiers des retombées économiques de la tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. C’est en effet dès 2017, er pour fêter l’obtention des Jeux d’été par Paris, que cet atelier de ferronnerie d’art s’est vu commandé la réalisation d’un ensemble monumental de cinq anneaux d’acier. « C’était un joli coup pour le prestige de notre atelier et une belle prouesse technique car nous avons réalisé ce travail en six jours avec une équipe de quatre à six personnes », se souvient Sandrine Masin, propriétaire de l’entreprise avec son mari Hervé. Long de 7 mètres pour 5 mètres de haut, ce symbole de l’olympisme pesant 2,5 tonnes a été dévoilé pour la première fois au Trocadéro avant d’être exposé dans divers endroits de la capitale.

DES ENTREPRISES ESSONNIENNES SÉLECTIONNÉES

Les ateliers H&S ont été choisis pour leur savoir-faire spécifique et leur notoriété. De même pour la société Pyramide ( Bondoufle), spécialisée dans la fabrication et l’installation de structures artificielles d’escalade, choisie pour construire et d'installer les trois murs qui seront utilisés pour les épreuves d’escalade. « La Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, ndlr) exigeait que ce soit un équipement durable et renouvelable, et par ailleurs produit en Île-de-France », témoigne Hervé Jacob, président de la société. Ces murs feront partie de l'héritage des Jeux. « Pour l’entreprise, c’est un honneur et une consécration. On ose espérer que les JO auront un impact, mais c’est clair que cela passera par une médaille française », poursuit-il.

Le réseau DEF (Massy), expert de la sécurité incendie, a été retenu dans le cadre de la construction de la magnifique piscine olympique de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). De son côté,  Schneider & compagnie a été sollicitée par Aéroports de Paris pour installer dans les aéroports parisiens  des sanitaires pour les personnes à mobilité réduite et ce en vue des Jeux paralympiques.

La société Phyling (Palaiseau), spécialisée des capteurs et des mesures embarquées, est elle à l'oeuvre auprès des athlètes français depuis cinq ans. Elle en accompagnait aux JO de Tokyo et a enchaîné avec la préparation de la présente olympiade. « Nous fournissons des équipements utilisés à l’entraînement ou en compétition pour collecter des données et aider à améliorer les performances », explique Romain Labbé, le patron de Phyling. L’entreprise a travaillé avec de nombreuses fédérations sportives (boxe, tir à l’arc, pistolet, pentathlon), mais elle a noué ses principaux partenariats avec celles du cyclisme, de l’aviron et du canoë-kayak. « Aujourd’hui, nous réalisons 50 % de notre chiffre d’affaires dans le sport et la recherche et l’autre moitié auprès de l’industrie », précise-t-il.

DES OPPORTUNITÉS ÉCONOMIQUES

Selon une étude de 2016 du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, l’impact économique global des Jeux était estimé entre 5,3 et 10,7 milliards d’euros pour le seul territoire de l’Île-de-France. Une plateforme internet (entreprises2024.fr) regroupant de nombreux partenaires, dont les institutions consulaires, a été mise en place pour permettre aux TPE/PME de saisir les opportunités économiques offertes par l’organisation et le déroulement des Jeux. On ne pourra toutefois calculer l’impact économique réel de la tenue des Jeux qu’après que la flamme olympique soit éteinte. Le bilan devrait être globalement positif pour l’hôtellerie et on l’espère pour les commerces, les cafés et la restauration.

À quelques mois de l’événement, les chefs d’entreprise sont dans l’expectative. « Je ne sais pas si on va vendre plus ou moins. Mes clients me disent qu’ils ne sont pas sûrs de bénéficier des retombées car ils sont dans des quartiers résidentiels et ils craignent de voir leurs habitués fuir la capitale », résume Hubert Couturier, un des fondateurs de la brasserie artisanale La Bouledogue à Villebon-sur-Yvette. « Je ne m’inquiète pas car je sais que l’on travaillera quand même et j’imagine que la tenue des Jeux peut provoquer un développement des ventes », assure pour sa part Bruno Aïm, qui dirige les Sorbets de Saint-Mandé à Chilly-Mazarin. L’entreprise, dont 70 % des ventes sont réalisées auprès de la restauration parisienne, se prépare en tout cas à faire face à une forte augmentation de ses volumes.

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PARTIE 1: JO 2024: L'esprit olympique souffle sur l'Essonne 

PARTIE 3: LES JO EN ESSONNE

PARTIE 4: LES ENTREPRENEURS SE PRENNENT AUX JEUX