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[En Essonne Réussir] STRF continue de façonner l'histoire

Publié le 29 Mars 2024
Parfois, la petite histoire d’une entreprise épouse la grande Histoire de la région. Comme celle de STRF, anciennement Parachini, spécialiste des travaux publics.

Issu d’une famille de carrier italien installée à Ballancourt fin XIXe, Ernest Parachini fonde son entreprise d’exploitation du grès local le 25 février 1922 à Boissy-le-Cutté avec un premier chantier d’importance : la construction de la route de Dourdan. Il emploie 70 salariés à la fin des années 30, participe à la réalisation des grandes infrastructures du sud francilien lors de la reconstruction d’après-guerre et est à l’origine de l’immigration portugaise dans la région à la fin des années 50. À sa mort en 1962, son gendre André Stranart assure la relève avec une multitude de sociétés couvrant presque tous les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Après le second choc pétrolier, l’activité chute fortement. L’entreprise familiale est vendue à un consortium bancaire en 1993 et disloquée. Le nom de Parachini apparaît alors dans plusieurs dossiers politico-judiciaires. Rachetée au début des années 2000 par le groupe EJL, devenu Eurovia, elle prend le nom de Société de travaux et de routes francilienne (STRF) et intègre la division Route de Vinci Construction.


BIEN-ÊTRE ET TECHNOLOGIE


« C’est justement pour célébrer ces tranches de vie d’une entreprise, qui est le deuxième plus important employeur du sud Essonne (142 salariés), que nous avons tenu à fêter l’été dernier nos 100 ans à l’aérodrome de La Ferté-Alais, à éditer un magazine spécial et à présenter un olivier centenaire qui a été planté depuis devant nos locaux », résume Olivier Delmer, chef d’agence depuis 20 ans. Un arbre symbole de la longévité et de la résilience d’une société à l’origine de la construction de la piste de décollage de l’aéroport d’Orly, de la ville nouvelle d’Évry, de la RN20, ou encore plus récemment de la ligne de tram-train T12, et qui a dû sans cesse s’adapter et se remettre en question. « Notre métier a profondément évolué. Nous sommes passés du tailleur de pierre qui faisait tout à la main au prix de beaucoup d’efforts à une mécanisation très moderne. La sécurité est devenue une valeur essentielle (prévention des gestes et postures, port de manches longues pour se protéger du soleil et de textiles à forte respirabilité avec refroidisseur intégré). La prise en compte de l’environnement est désormais un axe de développement majeur avec l’utilisation de matériaux recyclés, de capteurs numériques sur la chaussée, d’énergies renouvelables ou de la géothermie superficielle », explique celui qui est également président du Syndicat des travaux publics de l’Essonne.


Auteur: Laurence Amette