«Nous avons été précurseurs dans ce domaine, explique Nicolas Sonnet, directeur général et cofondateur de l’entreprise Aeromapper, installée à Massy. Rien n’existait, il fallait tout créer (…). À l’origine, nos drones étaient conçus pour cartographier de petites zones, un besoin auquel l’avion ne pouvait pas répondre. Des surfaces d’un, deux ou trois hectares par exemple. »
Grâce aux drones construits par Aeromapper, il est possible de modéliser les reliefs. Au fil des années, les applications se multiplient : surveillance de réseaux, cartographie des algues vertes, de rivières, etc. « En France, nous avons eu la chance de bénéficier d’un environnement favorable dans le domaine du drone avec des réglementations très en avance sur leur temps », souligne Nicolas Sonnet.
Aeromapper construit désormais 50 drones par an, ainsi que des systèmes de pilotage automatique. Tout est fabriqué à Massy. « Nous construisons la station au sol, nous maîtrisons toute la technique d’un bout à l’autre de la chaîne (…) Nous intégrons les standards de l’aéronautique et nos drones sont visés par la direction générale de l’Aviation civile (DGAC), notre autorité de tutelle, explique-t-il. Nos drones sont comme des avions, ils nécessitent d’être conformes à la réglementation en vigueur, notamment en matière de sécurité, ils sont vérifiés et entretenus régulièrement. »
Des capacités de production doublées
Le plan de relance a été une chance pour l’entreprise et a permis de doubler les capacités de production. Les applications se sont étendues à d’autres domaines, notamment le militaire. « Nos drones sont modulaires, avec plusieurs charges utiles selon la mission : cartographie, surveillance, guerre électronique, etc. » Par exemple, un des modèles de drone pèse 6 kg, dispose d’une autonomie de 4 h en vol et peut s’éloigner jusqu’à 50 km de son pilote. L’entreprise poursuit sa croissance et va procéder à de nouveaux recrutements.
Auteur: Laurent Janeyriat