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Arborée : au cœur de l’innovation cosmétique

Publié le 13 Mai 2022
Portrait d'entreprise

En créant une marque de soins capillaires adaptés à l’environnement climatique et au type de boucles, l’ancienne étudiante scientifique a réalisé son rêve de petite fille. Sans rien renier de ses valeurs.

A l’écouter tout semble fluide. Une envie très jeune de travailler dans l’industrie cosmétique « parce qu’elle évolue et innove en permanence », des études d’ingénieure chimiste « car le statut d’ingénieur n’est plus réservé qu’aux hommes », une alternance dans l’industrie des matières premières pour « mieux connaître les ingrédients de mes futurs produits », et un désir « évident » de créer sa propre entreprise, conforté par un Diplôme Etudiant Entrepreneur obtenu à l’Université d’Amiens. 

Des recherches en laboratoire
Mais, c’est surtout en intégrant en mars 2020 le programme Shaker de Genopole que Bernice Kobozo a pu concrétiser son projet de création de soins capillaires destinés aux cheveux dits texturés (comprenez crépus, frisés ou bouclés), ces crinières, souvent oubliées des industriels, qui ont du mal à retenir l’hydratation. « Je devais absolument avoir accès à un laboratoire pour, à la fois faire un travail de recherche sur l’influence des conditions climatiques sur les différents types de boucles, mais également pour formuler moi-même mes produits. » Car la jeune femme de 27 ans tient à offrir des produits les plus naturels possible, inspirés des pharmacopées traditionnelles d’Afrique subsaharienne, d’Inde et d’Amérique latine.

Bien accompagnée
En mai 2021, elle crée sa société, Arborée, basée à Evry, puis lance sa propre marque HairArboree® pour commercialiser un premier soin lavant saisonnier solide (un stick écologique et économique) et une crème de soin, vendus via son site internet. La réussite de la lauréate 2021 du Réseau Entreprendre Essonne est même récompensée en fin d’année du Prix de l’innovation environnementale par le Medef Essonne lors de la cérémonie des 91 d’or.

Alors facile ? Tout juste consent-elle à dire que la recherche de financement a été « une véritable épreuve parce que j’étais une femme, jeune, seule et sur un marché émergent »…. Et que si elle a surmonté cet obstacle, c’est aussi parce qu’elle a su bien s’entourer.