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Du sucre et de l'eau pour remplacer le pétrole

Publié le 02 Juillet 2018
Portrait d'entreprise

Substituer du sucre et de l’eau au pétrole, c’est une vraie révolution ! C’est le cœur de métier de la jeune start-up créée en 2014 par Cyrille Pauthenier et localisée sur le biocluster Genopole à Évry. 

Avec son projet phare, Cell Factory, la société souhaite automatiser la construction des micro-organismes afin d’accélérer le remplacement des procédés chimiques actuels, en particulier dans les domaines de la pharmacie, la cosmétique et l’agroalimentaire.

Pour cela, Abolis allie plusieurs technologies de rupture : biologie de synthèse, génétique, chimie, analytique, informatique et robotique. « L’ambition de Cell Factory est de permettre la transformation de l’industrie chimique en proposant des procédés de substitution plus respectueux de l’environnement et de la santé à l’industrie de la chimie à un rythme plus soutenu que celui que nous connaissons aujourd’hui », explique le fondateur de cette entreprise qui emploie une vingtaine de personnes.
 
Substituer le sucre et l’eau au pétrole

Aujourd’hui, l’entreprise finalise sa plateforme automatisée capable de piloter l’ensemble du processus nécessaire à ce nouveau type de production moléculaire : conception, construction et caractérisation des micro-organismes ainsi que les technologies analytiques et de fermentation. « A ce stade, notre objectif principal est de permettre la parallélisation des travaux. C’est-à-dire rendre possible le travail en parallèle d’une dizaine puis d’une trentaine de projets clients avec des outils plus performants », précise l’éco-chimiste.

Abolis Biotechnologies, déjà récompensée par de nombreux prix (Concours Genopole, Astre, Concours national d’aide à la création d’entreprises et de technologies innovantes) a été lauréate, en 2017, de la phase II d’Innovation 2030, un concours lancé en 2013 par le gouvernement et organisé tous les 2 ans dans l’objectif de faire émerger des ‘’champions français’’.

Ce dernier nourrit bien des espoirs chez ses lauréats. En effet, s’il déploie ses financements progressivement (phase I d’amorçage doté d’un maximum de 200 000  euros et d’une deuxième d’accompagnement de 1 à 3 millions d’euros), il dote surtout sa troisième phase, de développement, jusqu’à 20 millions d’euros !